ASPEN Le Pouliguen

Association pour la protection et l'embellissement du site de Penchâteau et de la Côte Sauvage du Pouliguen

Lettre aux Adhérents Juin 2018

Juin 2018

Madame, Monsieur, Chers amis,

1/ Editorial

Depuis quelques mois règne au Pouliguen un climat de contestation et de défiance qui n’est pas propice au bon déroulé du débat public. Travaux sur le quai Jules Sandeau, changements dans les conditions de stationnement, sens de circulation en centre-ville, avenir du site de Cramphore. L’ASPEN n’a pas dérogé à son principe de dialogue permanent avec nos élus, mais les rendez-vous ne sont pas faciles à obtenir et les réponses obtenues souvent floues. J’espère que Monsieur le Maire et ses adjoints sauront répondre avec précision aux questions que vous leur poserez lors de notre AG du 8 août prochain.

La fermeture, provisoire, de notre église a été aussi un choc pour les habitants du Pouliguen. Notre bourg, privé de la sonnerie des heures, de ses appels aux fidèles, personne ne l’avait vécu jusqu’à présent ! Les mesures de sécurité sont une nécessité absolue mais nous souhaitons être complètement informés de l’état des lieux, des travaux envisagés pour que notre église puisse reprendre rapidement sa vie cultuelle et culturelle. Sur tous ces sujets, chacun a son opinion.

Avant d’avoir le plaisir de vous retrouver le 8 août, je vous souhaite un excellent début de saison.

2/ Contacts avec nos élus

Entrevue avec Monsieur le Maire et ses adjoints

 

Nous avons été reçus à la mairie le 26 avril pour évoquer les sujets de préoccupation de l’ASPEN :

  • Circulations douces : Au titre du budget 2018 sont prévues les études sur la commune et à partir de 2019 la réalisation des axes scolaires, la desserte du quartier de la Minoterie et l’avenue de Kerdun.
  • Travaux de voirie : La rue Jules Benoit est prévue au budget primitif de 2018.
  • Quai Jules Sandeau : La saison 2018 sera considérée comme une période expérimentale ; d’une part en ce qui concerne les horaires de fermeture du quai et d’autre part sur le partage de la circulation sur la chaussée. En fonction des observations, des corrections pourront être apportées. L’inversion de certains sens de circulation a pour origine le souhait de protéger le quai du flux des voitures venant de l’intérieur.
  • Signalétique du camp protohistorique : Monsieur le Maire ne souhaite pas attirer trop l’attention vers ce lieu qui pourrait être squatté.
  • Fermeture de l’église Saint-Nicolas : La chute de débris de la voûte de la nef a imposé cette mesure. Un échafaudage est dressé à l’intérieur pour permettre l’analyse de ces désordres par un architecte du Patrimoine. La commission de sécurité décidera de la réouverture de l’église.
  • Site de Cramphore : Nous n’avons obtenu aucune indication sur les projets en compétition. Ceux-ci doivent être débattus avec les élus. Nous avons confirmé par lettre la position de notre association sur cette question. Les terrains classés en Np par le PLU de 2014 et protégés par l’AVAP de 2013 comme jardins remarquables et espaces boisés doivent le rester. Les terrains urbanisables peuvent évoluer mais sans trop de densification. Un accusé de réception prenant acte de cette position nous a été adressé par la mairie depuis.

Entrevue avec Madame l’Architecte des Bâtiments de France

  • La Drac ne s’oppose pas par principe à une signalétique appropriée pour mettre en valeur le camp protohistorique. Un dossier pourrait être transmis à la DRAC par son intermédiaire.
  • Au point de vue des aménagements qui sont de son ressort, le projet global de requalification du quai Jules Sandeau a été validé par ses soins.
  • Au sujet de l’évolution des protections du site de Cramphore, un règlement d’AVAP est très difficile à modifier. La mairie ne l’a pas encore consultée sur cette question qu’elle suivra avec la plus grande attention.

Prescription de la révision du Règlement Local de Publicité

Nous avons été invités à participer au titre de la concertation à des réunions que la mairie organisera dans le cadre de cette révision. Nous avons répondu positivement à cette sollicitation en proposant déjà quelques orientations et en désignant les membres de l’ASPEN qui participeront à ces travaux.

3/ Requalification de la Côte Sauvage (suite)

Un projet de requalification (modeste) de la Côte Sauvage a été présenté au conseil communautaire de Cap Atlantique. Les travaux estimés à 72 726 euros concernent «la restauration et le remplacement des mises en défens, la gestion de la végétation indigène pour améliorer la richesse spécifique et la lutte contre les espèces invasives ». Ces travaux s’échelonneront sur 5 ans.

4/ Site de Cramphore – Avenir du domaine des Korrigans

Sur ce sujet à haut risque pour la qualité du cadre de vie de notre commune, déjà si peu riche en espaces naturels protégés, la position de l’ASPEN est claire et déterminée. Les terrains de Cramphore, classés en Np au PLU de 2014 et protégés par le règlement de l’AVAP de 2013 en tant que « Jardins remarquables et espaces boisés » font partie du Patrimoine naturel de la commune. Nous ne pourrions accepter de les voir détériorés.

Nous ne souhaitons pas non plus une trop grande densification des terrains urbanisables compte-tenu du calme à préserver en ces lieux, des trames viaires existantes et des possibilités de parking.

J’ai pris contact depuis la fin mars avec la présidente de l’association des « Riverains de Cramphore » pour lui exprimer nos inquiétudes et notre soutien. Sur un sujet de cette importance, le rapprochement avec d’autres associations me paraît indispensable.

Qu’en est-il de la situation à l’heure actuelle ?

Des plantes rares à protéger auraient été identifiées sur le site et un rapport adressé au Conservatoire du Littoral de Brest.

De la dernière entrevue à la mairie il ressort :

  • Qu’il n’y aurait pas de projet de camping, ni d’habitations mais un projet alternatif.
  • Qu’une révision du PLU est envisageable.
  • Qu’une enquête environnementale est en cours.
  • Mais le maire souhaite que le projet aille le plus vite possible …

Cependant, aucune information ne filtre sur le fameux projet alternatif. « Comme rien n’est décidé, je ne peux pas vous répondre » continue à dire le maire lorsqu’on l’interroge.

Les associations sont en droit d’obtenir sur un projet de cette importance des informations qui leur permettraient de se faire une opinion et de jouer leur rôle.

Les associations ne souhaitent pas un conflit mais un échange ; ce que l’on appelle aujourd’hui une « conférence de consensus » au lieu d’opposer une opacité d’un autre âge.

Les associations souhaitent encore moins être contraintes à entamer au Tribunal Administratif une procédure dans le cadre de la révision du PLU ou du non-respect des règlements.

5/ Le Moulin de Codan

Notre partenariat avec les Greniers de la Mémoire se poursuit à propos de la mise en valeur du Moulin de Codan.

A la demande de plusieurs associations, dont l’ASPEN, ce moulin a été acquis par la municipalité en 1995. Un projet complet de réhabilitation du site et du moulin avait été présenté en décembre 1998 par l’ASPEN au maire de l’époque, Mr Chotard. En 1999, notre ancien président, Mr Letellier avait constitué « L’association des Amis du Moulin de Codan ». Des animations ont lieu sur le site depuis cette date. A la demande de la mairie une réunion a eu lieu fin avril sur place. Elle réunissait l’adjoint aux travaux accompagné de la directrice des espaces verts et les présidents des deux associations. L’objectif était d’obtenir une meilleure mise en valeur du moulin en le débarrassant d’une végétation inutile pouvant dégrader le bâti. Madame Lorin, membre du CA des deux associations, a accepté d’apporter le concours de l’ASPEN pour imaginer une meilleure utilisation du site et l’avenir du moulin. Je l’en remercie vivement.

6/ A propos des éoliennes en mer

L’Etat semble vouloir remettre à la raison la filière de l’éolienne offshore. Dans l’euphorie de la création de cette filière, l’Etat s’était engagé à racheter l’électricité des éoliennes en mer à un tarif six fois supérieur à celui du marché et les appels d’offres furent lancés dans une opacité que le collectif « Défense de la Mer » avait dénoncé dès le départ. Un négociateur a été nommé pour ramener les porteurs de projets à des ambitions plus raisonnables. Si rien n’aboutit, les appels d’offres précédents seront annulés. Il faut enfin noter que le prix de rachat de l’électricité, environ 190 euros le MWh, est presque le triple de celui pratiqué par nos voisins européens.

Le collectif a rencontré au mois de mai notre députée, Madame Josso, qui plaide pour faire réduire le prix du rachat de l’électricité issue de l’éolien offshore. Le but de l’entrevue était de l’informer de notre position, à savoir le déplacement vers le sud de la zone d’implantation des aérogénérateurs, ce qui réduirait l’impact environnemental et bio sous-marin du projet. Notre députée s’est dite très intéressée par cette approche.

Enfin, le Conseil d’Etat vient d’admettre notre dernière requête. Nous irons donc jusqu’au bout.

7/ Assemblée Générale 2018

Elle aura lieu le mercredi 8 août à 9 h 30 salle du Foyer au Pouliguen. Suivra vers 12h sur place le pot de l’amitié qui permettra d’échanger entre nous dans la convivialité. Le CA envisage de proposer, à partir de 2019, un repas à frais partagés pour celles et ceux qui le souhaiteront. Nous profiterons de l’AG pour recueillir vos idées et souhaits (période, lieu, …).

Vous recevrez en même temps que cette lettre, les éléments nécessaires à la tenue de notre AG : ordre du jour, pouvoir, liste des candidatures au renouvellement au CA. Nous rappelons que seules les personnes à jour de leur cotisation pourront voter et ce conformément à nos statuts.

 

Jean-Luc Bourgeois

Président de l’ASPEN