ASPEN Le Pouliguen

Association pour la protection et l'embellissement du site de Penchâteau et de la Côte Sauvage du Pouliguen

Contribution de l’Aspen à l’aménagement du quai Jules Sandeau

Pendant les semaines et les mois d’hiver, le conseil d’administration de votre association continue de travailler. Pour cela, il paraît important que vous preniez connaissance du numéro de l’écho de la presqu’île parue le vendredi 15 avril 2016.
Par ailleurs, nous publions la contribution de l’Aspen à l’aménagement du quai Jules Sandeau, question qui apparaît absolument capitale pour l’ensemble des membres du conseil d’administration.

CONTRIBUTION DE L’ASPEN AU REAMENAGEMENT
DU QUAI JULES SANDEAU

I/ Contexte général
L’ASPEN, association agréée au titre de l’urbanisme et de l’environnement depuis 1980, a toujours participé dans un esprit constructif à l’élaboration des documents d’urbanisme et aux grands projets visant à améliorer le cadre de vie du Pouliguen.
Cela est conforma à l’article 1er de ses statuts « … plus généralement elle se réserve la possibilité d’intervenir sur toutes questions ayant rapport à la transformation ou à la mise en valeur de la commune ».
Par cette contribution, l’ASPEN ne veut en aucun cas s’immiscer dans des querelles locales, mais souhaite simplement, et ce dans l’intérêt général, faire entendre à la Municipalité son point de vue sur un futur aménagement de l’espace public qu’elle juge essentiel pour l’avenir de la commune.

II/ Principes généraux retenus
L’ASPEN n’a pas vocation à produire une étude technique ni même une esquisse architecturale, mais plutôt à se prononcer sur des principes généraux qu’elle souhaite voir repris dans les aménagements qui seront retenus dans l’immédiat et dans le futur.
1°/Positionnement du muret anti submersion
Rehausser le muret actuel côté port à 1,30 m est peut-être la solution technique la plus simple. Cependant il existe de grandes différences de niveau entre l’ancien pont et le Monument aux Morts. La pose de batardeaux d’occultation comme sur le quai l’Herminier ne bloque pas la circulation.
Mais esthétiquement, elle constitue un écran à la perception visuelle vers le port ou du port vers le quai.
Une autre solution consiste à placer le muret de défense au ras et à la place du garde-corps défensif actuel des terrasses d’été des cafés et restaurants. La hauteur pourrait être plus faible – 50 cm seulement – en raison de la déclivité de la chaussée par rapport au muret actuel.
L’implantation de ce muret sera plus complexe dans la mesure où les terrasses d’été ne constituent pas un front continu et qu’il faut régler le problème des voies de circulation arrivant perpendiculairement au quai (il y en a 7).

2°/ Aspect circulation
La largeur de l’espace public disponible varie entre 17 et 20 m, ce qui est peu, en partant du pied du muret blanc supportant le garde-corps jusqu’aux bâtiments du quai.
Entre la façade des bâtiments et le muret supportant le garde-corps, nous souhaiterions voir créer les couloirs de circulation suivants :
a) Un couloir piéton accolé au garde-corps actuel
b) Puis, un couloir automobile à un seul sens de circulation allant de l’ancien pont vers la place Delaroche-Vernet
c) Puis, un couloir cyclable à double sens
d) Puis, un 2ème couloir piéton situé soit comme aujourd’hui entre les terrasses d’hiver et d’été soit dans le prolongement des terrasses d’hiver et d’été regroupées.

3°/ Aspect stationnement
Sur le linéaire du côté port, sauf devant les bars et restaurants.
Prévoir aussi des arrêts minutes pour les livraisons.

4°/ Position des terrasses des cafés et restaurants
Deux solutions pourraient être selon nous envisagées :
a) Position actuelle, cad terrasses d’hiver séparées de la terrasse d’été par un couloir de circulation piéton
b) Terrasses d’hiver et d’été regroupées, et couloir de circulation piétonne placé en limite de la terrasse d’été.
5°/ Aspect paysager et environnemental
Le quai dans sa conception actuelle manque totalement de végétalisation et de fleurissement. Nous suggérons la création d’une banquette discontinue, de 1m de largeur, entre les couloirs piéton et automobile côté port. Les végétaux choisis devraient être des espèces locales à faible développement.
La plantation de quelques arbres de haute-tige pourrait renforcer ce qui existe déjà, de façon à valoriser l’espace situé autour du Monument aux Morts.
Les travaux de voirie sont l’occasion de revoir l’assainissement sur l’ensemble du quai et de ne plus tolérer de rejets d’eaux douteuses dans l’eau du port.
L’électro mobilité pourrait être prise en compte en posant une ou plusieurs bornes de recharge pour véhicules électriques.
La pose d’arceaux à vélos semble aussi nécessaire le long du quai.

6°/ Aspect patrimonial
Le quai Jules Sandeau est situé dans l’aire de valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP). Les différentes pièces du dossier et notamment le règlement donnent des objectifs généraux de protection et des principes à respecter.
Les revêtements de chaussée sont jugés hétérogènes. Il conviendrait donc de mettre en harmonie avec le centre ville les voies de circulations douces et automobiles. Les trottoirs piétons seront différenciés par leur couleur. Il n’est pas pour autant nécessaire d’utiliser des matériaux très coûteux comme le granite ou les pavés si ce n’est ponctuellement.
On peut juger intéressant ou non de se démarquer des aménagements réalisés par la commune de La Baule sur le quai Rageot de la Touche.
Cependant tout le passé maritime de la commune qui s’est traduit par une activité de commerce et de pêche doit être mis en valeur impérativement.

7°/ Aspect mobilier urbain
Là encore en ce qui concerne les établissements commerciaux, le règlement de l’AVAP, page 12, fournit des orientations ; qu’elles soient relatives aux façades, aux extensions sur le domaine public, aux stores et aux enseignes.
Pour le reste, qu’il s’agisse du mobilier public ou du mobilier privé des commerces (tables, chaises, corbeilles, bancs, lampadaires, etc…) l’élaboration d’une « Charte de Qualité Urbaine » serait hautement souhaitable. Cela permettrait de répondre à la problématique « d’un mobilier hétérogène et trop présent sur l’espace public », d’aller vers une harmonie générale qui ne serait pas pour autant une uniformité dont personne ne voudrait.

Contribution approuvée par le conseil d’administration de l’ASPEN le 14 avril 2016
Pour l’ASPEN, le président Jean-Luc Bourgeois